Samedi 2 Juillet, j’ai participé comme chaque année à la Marche des Fiertés. L’édition de 2016, si elle avait conservé son caractère festif et politique, était également entourée d’émotion et de gravité. Comment en effet ne pas avoir présent à l’esprit le massacre homophobe d’Orlando deux semaines plus tôt ?
Trois ans après l’adoption du Mariage pour Tous, il reste encore de nombreux verrous dans les consciences et dans la Loi. Cette année, les principales revendications portaient sur la reconnaissance des droits des personnes transsexuelles et de la discrimination dont elles peuvent faire l’objet. Il est également demandé à l’École de s’engager fortement dans la lutte contre l’homophobie et ce, dès le plus jeune âge. Cette question doit être abordée plus profondément dans le cadre de la formation des enseignants. Le problème de l’accès à la PMA subsiste, de même que les complications liées à l’adoption ou à la reconnaissance des enfants nés à l’étranger par la GPA. Enfin, est important que la France s’engage fortement dans la lutte contre l’homophobie au niveau international, notamment vers les pays dans lesquelles l’homosexualité est lourdement réprimée et parfois même passible de la peine de mort.
Nul ne peut contester qu’aujourd’hui, le rapport à l’homosexualité a considérablement évolué. Mais cette évolution doit être poursuivie, dans la Loi comme dans la société dans son ensemble. On peut ainsi constater que l’homosexualité féminine reste encore moins acceptée que l’homosexualité masculine ou que les personnes transsexuelles subissent encore beaucoup de rejet, en plus de se heurter à une grande complexité administrative. En ces domaines, si beaucoup a été accompli, beaucoup reste encore à conquérir.